Paul Laffont
Paul Laffont | |
Paul Laffont en 1921 | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (14 ans, 5 mois et 29 jours) |
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Circonscription | Ariège |
Gouvernement | IIIe République |
Groupe politique | GD |
Député français | |
– (15 ans, 7 mois et 30 jours) |
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Élection | 10 mai 1914 |
Réélection | 16 novembre 1919 11 mai 1924 29 avril 1928 |
Circonscription | Ariège |
Législature | XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Troisième République) |
Groupe politique | RRRS |
Prédécesseur | Maurice Second |
Successeur | Pierre Mazaud |
Sous-secrétaire d’État aux Travaux publics chargé des Postes, Télégraphes et Téléphones | |
– (3 ans, 2 mois et 12 jours) |
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Président | Alexandre Millerand |
Président du Conseil | Aristide Briand Raymond Poincaré |
Gouvernement | Briand VII Poincarré II |
Président du Conseil général de l'Ariège | |
– (1 an) |
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Prédécesseur | Gaston Valette |
Successeur | Henri Assaillit |
– (moins d’un an) |
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Prédécesseur | Roger Lafagette |
Successeur | Gérard Penent d'Izarn |
Maire de Rimont | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 59 ans) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RRRS |
Résidence | Rimont, Ariège |
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Maires de Rimont Présidents du conseil général de l'Ariège |
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Paul Laffont, né le au Mas-d'Azil (Ariège) et mort assassiné le à Rimont (Ariège), est un homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Docteur en droit, avocat au barreau de Toulouse et maire de Rimont. En mai 1914, comme radical-socialiste, il est élu député de l'Ariège, dans la circonscription de Saint-Girons.
Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé le 1er août 1914 au 83e régiment d'infanterie avec le grade d'adjudant, avant d'accéder au grade de sous-lieutenant. Le 1er septembre 1915, il est détaché à l'école d'aviation de Buc et devient pilote dans l'escadrille C14 avec le grade de lieutenant[1]. En octobre 1916, il est blessé et remis à la disposition du parlement.
Réélu député en 1919, il est aussi élu conseiller général du canton de Castillon-en-Couserans de 1919 à 1940.
En , il est nommé sous-secrétaire d'État aux Postes, télégraphes et téléphones (PTT). Il reste plus de trois ans dans cette fonction et entreprend plusieurs réformes importantes de cette administration[2]. La loi de finances du instaure le Budget annexe des PTT et crée un Conseil supérieur des Postes, Télégraphes et Téléphones, dont un décret, le règle l'organisation et le fonctionnement[3]. Enfin, le décret du organise la nouvelle comptabilité. Dans ses grandes lignes, cette organisation perdure jusqu'à la réforme des PTT de 1990.
Sénateur depuis 1930, président du conseil général de l'Ariège en 1939. La même année, il épouse à Paris avec Jeanne Theise.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il prend rapidement ses distances avec le régime de Vichy et il est destitué de son poste de président du conseil général. Il se rapproche de la Résistance, où il rencontre cependant une certaine hostilité à cause de ses positions en 1940. En 1944, il soutient financièrement le maquis de la Crouzette, près de Rimont, tenu par les Francs-tireurs et partisans (FTPF). Le , il est torturé et assassiné chez lui par un groupe de dix hommes, membres du Groupe d’action pour la justice sociale (GAJS) du Parti populaire français (PPF)[4].
Mandats et fonctions
[modifier | modifier le code]- Député de l'Ariège de 1914 à 1930 ;
- Sénateur de l'Ariège de 1930 à 1940 ;
- Sous-secrétaire d'État aux Postes, Télégraphes et Téléphones du au dans les gouvernements Aristide Briand (7) et Raymond Poincaré (2).
Hommages
[modifier | modifier le code]Le nom de Paul Laffont figure sur le monument des victimes érigé à Rimont. À côté, une stèle est surmontée de son buste.
À Saint-Girons, une avenue porte son nom.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sa notice sycomore.
- Louis Cumin, Les Postiers, éditions universitaires, Paris, 1984, p. 163-168.
- Claude Pérardel (dir.), Postes et Télécommunications françaises. Une chronique du 20e siècle, FNARH, Nancy, 2004, p. 145-156.
- E.D., « Foix. Paul Laffont paya son engagement de sa vie », La Dépêche du midi, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Paul Laffont », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Louis Claeys Deux siècles de vie politique dans le Département de l'Ariège 1789-1989, Pamiers, .
- Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Rimont en août 1944. Engagement et assassinat de Paul Laffont.
- Avocat au barreau de Toulouse
- Ministre de la Troisième République
- Ministre français des Postes et Télécommunications
- Sénateur de la Troisième République française
- Député de l'Ariège (Troisième République)
- Député de la onzième législature de la Troisième République
- Député de la douzième législature de la Troisième République
- Député de la treizième législature de la Troisième République
- Député de la quatorzième législature de la Troisième République
- Dirigeant des postes françaises
- Sénateur de l'Ariège
- Président du conseil général de l'Ariège
- Personnalité du Parti républicain radical et radical-socialiste
- Résistant français
- Naissance en avril 1885
- Naissance au Mas-d'Azil
- Décès en juillet 1944
- Décès dans l'Ariège
- Sous-secrétaire d'État français
- Décès à 59 ans