Pierre Lemarchand
Michel Delprat | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (4 ans, 3 mois et 27 jours) |
|
Élection | 25 novembre 1962 |
Circonscription | 1re de l'Yonne |
Législature | IIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UNR-UDT |
Prédécesseur | André Laffin |
Successeur | Louis Périllier |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tourlaville |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Chatou |
Nationalité | Française |
modifier |
Pierre Lemarchand, né le à Tourlaville (Manche), mort le , fut député de l'Yonne (1re circonscription) sous l'étiquette Union pour la nouvelle République-UDT de à . Il est notamment connu pour son engagement contre l'OAS.
Biographie
[modifier | modifier le code]Avocat à la cour de Paris, ancien résistant dans le mouvement Défense de la France, et ancien responsable du RPF pour la Seine, il fut l’instigateur aux côtés de Lucien Bitterlin et d'André Goulay, d'une organisation, qui sous couvert du Mouvement pour la coopération (MPC), était chargée dans le climat de violence de la guerre d’Algérie de contrer l'OAS après le putsch d' à Alger.
Surnommé la Barbouze du Général, il fut chargé[Par qui ?] de préparer environ trois cents hommes fidèles au général de Gaulle, de nouer des liens étroits avec les services dépendant du gouvernement français en Algérie, et avec la mission C regroupant les policiers fidèles au régime, de s'engager activement dans la lutte anti-OAS. Cette structure parallèle, composée de volontaires appelés barbouzes par ses adversaires, était crainte et considérée comme terroriste par les autorités en Algérie et en métropole, y compris par des gaullistes authentiques.
À la suite de l'affaire Ben Barka, il fut radié à vie du barreau par le Conseil de l’ordre, mais cette décision fut ensuite ramenée à une interdiction d'exercice de la profession d'avocat pour une durée de trois ans[1],[2].
Il repose au cimetière de Montigny-sur-Loing, en Seine-et-Marne.
Citations
[modifier | modifier le code]Le nom de Pierre Lemarchand a été cité à plusieurs reprises lors des affaires Ben Barka, Marković (au cours de laquelle des gaullistes tentèrent de compromettre Georges Pompidou qui désirait succéder au général de Gaulle[3]) et dans l’assassinat du juge François Renaud[4]. En tant qu'ancien responsable des trois cents hommes du MPC, il fut entendu comme témoin[réf. nécessaire]. Son nom fut aussi cité dans le livre de William Reymond JFK, autopsie d'un crime d'État.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Lucien Bitterlin, Histoire des barbouzes, Éditions du Palais Royal, 1972.
- Lucien Bitterlin, Nous étions tous des terroristes, l’histoire des barbouzes contre l’O.A.S. en Algérie, Éditions Témoignage chrétien, 1983.
- Pierre Lemarchand, « Barbouze » du général, Paris, Le Cherche-Midi éditeur, 2005.
Références
[modifier | modifier le code]- Disparition de Mehdi Ben Barka : une compromission française, lemonde.fr, 5 novembre 2017
- Jacques Derogy et Jean-François Kahn, Le récit d'un témoin : J'ai vu tuer Ben Barka, lexpress.fr, 10 janvier 1966
- Faits et Documents, 15 février 2009.
- Francis Renaud, Justice pour le Jude Renaud, Éditions du Rocher, 2011.
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :