Relais 4 × 100 mètres aux Jeux olympiques
Sport |
Athlétisme Relais 4 × 100 mètres |
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Organisateur(s) | CIO |
Éditions | 26e en 2024 |
Catégorie | Jeux olympiques |
Tenant du titre |
Canada (2024) États-Unis (2024) |
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Plus titré(s) |
États-Unis (15) États-Unis (11) |
Records |
: 36 s 84 (2012) Jamaïque (Carter, Frater, Blake, Bolt) 40 s 82 (2012) États-Unis (Madison, Felix, Knight, Jeter) |
Le relais 4 × 100 mètres masculin figure au programme des Jeux olympiques depuis l'édition de 1912 à Stockholm. Les femmes participent à cette épreuve depuis les Jeux de 1928, à Amsterdam.
Les records olympiques de la discipline sont actuellement détenus, chez les hommes, par l'équipe de Jamaïque (Nesta Carter, Michael Frater, Yohan Blake et Usain Bolt), qui établit le temps de 36 s 84 en finale des Jeux olympiques de 2012, à Londres[1] (record du monde), et par l'équipe des États-Unis chez les femmes (Tianna Madison, Allyson Felix, Bianca Knight et Carmelita Jeter), créditée de 40 s 82 lors des mêmes Jeux[2] (record du monde également).
Les États-Unis sont la nation la plus titrée côté masculin et féminin. À titre individuel, les athlètes comptant le plus de médailles d'or dans cette discipline (3) sont les Américains Frank Wykoff chez les hommes et Evelyn Ashford chez les femmes.
Éditions
[modifier | modifier le code]Années | 96 | 00 | 04 | 08 | 12 | 20 | 24 | 28 | 32 | 36 | 48 | 52 | 56 | 60 | 64 | 68 | 72 | 76 | 80 | 84 | 88 | 92 | 96 | 00 | 04 | 08 | 12 | 16 | 20 | 24 | Total |
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Hommes | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | 26 | ||||
Femmes | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | 23 |
Hommes
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]1912-1936
[modifier | modifier le code]L'épreuve du relais 4 × 100 mètres fait sa première apparition olympique à l'occasion des Jeux olympiques de 1912, à Stockholm. Lors de la 1re demi-finale, l'équipe de Grande-Bretagne, composée de David Jacobs, Henry Macintosh, Victor d'Arcy et William Applegarth) atteint pour la première fois les 43 secondes 0 dixième (43 s), derrière les Américains arrivés en 42 secondes 5, mais disqualifiés pour passage du témoin hors-zone. Lors de la 2e demi-finale, l'équipe de Suède (Ivan Möller, Charles Luther, Ture Person et Knut Lindberg) porte ce record à 42 s 5, devant la Hongrie en 42 s 9. Ces deux performances ne sont pas reconnues par l'IAAF comme les premiers records du monde, au contraire de l'équipe d'Allemagne (Otto Röhr, Max Herrmann, Erwin Kern et Richard Rau), qui le même , lors de la 3e demi-finale court en 42 secondes 3 dixièmes. Lors de la finale, la Grande-Bretagne remporte la médaille d'or devant la Suède, seconde en 42 s 6. La médaille de bronze n'est pas attribuée, à la suite de la disqualification du relais allemand pour une faute de passage du témoin[3].
Lors de la finale du relais 4 × 100 m des Jeux olympiques de 1920, la victoire revient aux États-Unis qui alignent Charley Paddock, vainqueur du 100 m, Jackson Scholz, Loren Murchison et Morris Kirksey, deuxième sur 100 m. Les quatre athlètes établissent un nouveau records du monde de la spécialité en 42 s 2 et devancent le relais français composé de René Lorain, René Tirard, René Mourlon, Émile Ali-Khan (42 s 5), et le relais suédois (Agne Holmström, William Pettersson, Sven Malm et Nils Sandström)[4].
En 1924, lors des Jeux olympiques de Paris, l'équipe des États-Unis (Frank Hussey, Louis Clarke, Alfred LeConey et Loren Murchison) s'impose en finale dans le temps de 41 s 0, établissant un nouveau record du monde. L'équipe de Grande-Bretagne, composée de Harold Abrahams, le champion olympique du 100 m, Wilfred Nichol, Walter Rangeley et Lancelot Royle, se classe deuxième en 41 s 2 après avoir également battu le record du monde en séries en 42 s 0. Les Pays-Bas (Jacob Boot, Harry Broos, Jan de Vries, et Marinus van den Berge) terminent troisièmes en 41 s 8[5].
Les États-Unis obtiennent un nouveau sacre olympique en 1928 à Amsterdam. L'équipe, composée de Frank Wykoff, James Quinn, Charley Borah et Henry Russell, s'impose en 41 s 0 et devance l'Allemagne (Georg Lammers, Richard Corts, Hubert Houben et Helmut Körnig) et la Grande-Bretagne (Cyril Gill, Teddy Smouha, Walter Rangeley et Jack London)[6]. Le Canada, qui aligne en dernier relayeur le champion olympique du 100 m Percy Williams, est disqualifié en finale.
Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1932 à Los Angeles, les États-Unis se passent de leur meilleurs sprinteurs en finale, Eddie Tolan et Ralph Metcalfe, respectivement premier et deuxième de l'épreuve individuelle. La course est remportée par leurs compatriotes Robert Kiesel, Emmett Toppino, Hector Dyeret Frank Wykoff en 40 s 1, nouveau record du monde. L'Allemagne (Helmut Körnig, Fritz Hendrix, Erich Borchmeyer et Arthur Jonath) termine deuxième en 40 s 9, devant l'Italie (Giuseppe Castelli, Ruggero Maregatti, Gabriele Salviati et Edgardo Toetti), troisième en 41 s 2[7].
Lors des Jeux olympiques de 1936, à Berlin, le titre est remporté par l'équipe des États-Unis, composé de Jesse Owens, médaillé d'or dans trois autres épreuves, dont celles des sprints courts[8], Ralph Metcalfe, Foy Draper et Frank Wykoff, qui remporte son troisième succès consécutif dans cette épreuve après 1928 et 1932[9]. Les États-Unis réalisent en finale un nouveau record du monde en 39 s 8 et deviennent le premier relais de l'histoire à descendre sous la barrière des 40 secondes [10]. L'équipe d'Italie (Orazio Mariani, Gianni Caldana, Elio Ragni et Tullio Gonnelli) se classe deuxième en 41 s 1 et l'équipe d'Allemagne (Wilhelm Leichum, Erich Borchmeyer, Erwin Gillmeister et Gerd Hornberger) troisième en 41 s 2 alors que l'équipe des Pays-Bas est disqualifiée. Marty Glickman et Sam Stoller, écartés du relais américain au profit d'Owens et de Metcalfe le jour de la course, provoque une polémique et a mené à des accusations d'antisémitisme envers le Comité olympique des États-Unis[11].
1948-1964
[modifier | modifier le code]En 1948, lors des Jeux olympiques de Londres, la victoire revient une nouvelle fois aux États-Unis qui s'imposent en finale dans le temps de 40 s 6, en alignant dans l'ordre Barney Ewell, Lorenzo Wright, Harrison Dillard (champion olympique sur 100 m) et Mel Patton (champion olympique sur 200 m)[10]. La Grande-Bretagne (John Archer, Jack Gregory, Alastair McCorquodale et Kenneth Jones) termine deuxième en 41 s 3 et l'Italie (Michele Tito, Enrico Perucconi, Antonio Siddi et Carlo Monti) troisième en 41 s 5[12].
Quatre ans plus tard, en 1952 aux Jeux olympiques d'Helsinki, les États-Unis s'imposent en 40 s 1 avec Dean Smith, Harrison Dillard, qui signe son deuxième succès consécutif dans cette épreuve, Lindy Remigino, champion olympique sur 100 m, et Andy Stanfield, médaillé d'or sur 200 m[10]. L'Union soviétique remporte la médaille d'argent en 40 s 3 (Boris Tokarev, ,Levan Kalyayev, Levan Sanadze et Vladimir Sukharev) et la Hongrie la médaille de bronze en 40 s 5 (László Zarándi, Géza Varasdi, György Csányi et Béla Goldoványi[13].
Aux Jeux olympiques de 1956, à Melbourne, l'équipe des États-Unis, composée de Ira Murchison, Leamon King, Thane Baker et Bobby Joe Morrow, titré par ailleurs individuellement sur 100 m et 200 m, l'emportent en 39 s 5 et améliorent de 3/10e de seconde le vieux record du monde établi par leurs homologues lors des Jeux de 1936. L'Union soviétique (Leonid Bartenyev, Boris Tokarev, Yuriy Konovalov et Vladimir Sukharev) se classe deuxième en 39 s 8 et l'Équipe unifiée d'Allemagne (Lothar Knörzer, Leonhard Pohl, Heinz Fütterer et Manfred Germar) troisième en 40 s 3[14].
Lors des Jeux olympiques de 1960, à Rome, les États-Unis (Budd, Norton, Johnson et Sime) subissent leur première défaite depuis 1920 en étant disqualifiés lors de la finale pour passage de témoin hors limite, après avoir pourtant remporté la course dans le temps de 39 s 4[15]. L'Équipe unifiée d'Allemagne, composée de Bernd Cullmann, Armin Hary (champion olympique sur 100 m), Walter Mahlendorf et Martin Lauer, devient championne olympique en 39 s 5, égalant le record du monde qu'elle avait déjà réalisée la veille lors des séries[10]. L'Union soviétique (Gusman Kosanov, Leonid Bartenyev, Yuriy Konovalov et Edvin Ozolin) obtient la médaille d'argent en 40 s 1 et la Grande Bretagne (Peter Radford, David Jones, David Segal et Nick Whitehead) la médaille de bronze en 40 s 2[16].
À partir des Jeux olympiques de 1964, l'épreuve se dispute sur une piste de 8 couloirs. Au Stade olympique de Tokyo, la victoire revient à l'équipe des États-Unis composée de Paul Drayton, Gerald Ashworth, Richard Stebbins et Bob Hayes, champion olympique sur 100 m quelques jours plus tôt, qui établit un nouveau record du monde en 39 s 0[10]. Les Américains devancent l'équipe de Pologne (Andrzej Zieliński, Wiesław Maniak, Marian Foik et Marian Dudziak), deuxième en 39 s 3 et l'équipe de France (Paul Genevay, Bernard Laidebeur, Claude Piquemal et Jocelyn Delecour), troisième en 39 s 3 également[17].
1968-1984
[modifier | modifier le code]Lors des Jeux olympiques de 1968, à Mexico, l'équipe de Jamaïque, amenée par Lennox Miller, établit à deux reprises un nouveau record du monde : 38 s 6 lors des séries puis 38 s 3 lors des demi-finales. Le lendemain, en finale, le relais des États-Unis composé de Jim Hines et Charles Greene, respectivement premier et troisième de l'épreuve du 100 m, Melvin Pender et Ronnie Ray Smith, s'impose dans le temps de 38 s 2 (38 s 24 au chronométrage électronique) et améliore d'un centième de seconde le record du monde établi la veille[10]. L'équipe de Cuba (Hermes Ramírez, Juan Morales, Pablo Montes et Enrique Figuerola) remporte la médaille d'argent en 38 s 4 (38 s 43) alors que l'équipe de France (Gérard Fenouil, Jocelyn Delecour, Claude Piquemal et Roger Bambuck) s'adjuge la médaille de bronze comme à Tokyo quatre ans plus tôt, en établissant un nouveau record d'Europe en 38 s 4 (38 s 43). La Jamaïque termine au pied du podium[18].
En 1972, en finale des Jeux olympiques de Munich, les États-Unis (Larry Black, Robert Taylor, Gerald Tinker et Eddie Hart) remportent la médaille d'or en établissant un nouveau record du monde en 38 s 19[10]. Ils devancent l'Union soviétique (Aleksandr Kornelyuk, Vladimir Lovetskiy, Juris Silovs et en dernier relayeur le champion olympique du 100 m Valeriy Borzov), médaillé d'argent en 38 s 50, et l'Allemagne de l'Ouest (Jobst Hirscht, Karlheinz Klotz, Gerhard Wucherer et Klaus Ehl), médaillée de bronze en 38 s 79[19].
Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1976, à Montréal, les États-Unis décrochent un nouveau titre olympique en alignant Harvey Glance, John Wesley Jones, Millard Hampton et Steve Riddick en dernier relayeur[10]. En réalisant le temps de 38 s 33, ils devancent l'équipe de République démocratique allemande composée de Manfred Kokot, Jörg Pfeifer, Klaus-Dieter Kurrat et Alexander Thieme (38 s 66), et l'équipe d'Union soviétique composée de Aleksandr Aksinin, Nikolay Kolesnikov, Juris Silovs et Valeriy Borzov (38 s 78)[20].
Les Jeux olympiques de 1980 sont marqués par le boycott d'une cinquantaine de nations, dont les États-Unis. À Moscou, chez elle, la victoire revient à l'équipe d'Union soviétique (Vladimir Muravyov, Nikolay Sidorov, Andreï Prokofiev et Aleksandr Aksinin) qui s'impose dans le temps de 38 s 26. Elle devance l'équipe de Pologne (Zenon Licznerski, Leszek Dunecki, Marian Woronin et Krzysztof Zwoliński), deuxième en 38 s 33, et l'équipe de France (Patrick Barré, Pascal Barré, Hermann Panzo et Antoine Richard), troisième en 38 s 53[10]. La Grande-Bretagne, qui aligne en deuxième relayeur dans la ligne droite opposée le champion olympique du 100 m Allan Wells, ne termine que quatrième de la finale[21].
Lors des Jeux olympiques de 1984, les États-Unis renouent avec le succès et remportent la médaille d'or en établissant en finale un nouveau record du monde en 37 s 83[10]. Les Américains alignent dans l'ordre Sam Graddy, médaillé d'argent sur 100 m, Ron Brown, quatrième sur 100 m, Calvin Smith, alors détenteur du record du monde du 100 m et Carl Lewis, vainqueur du 100 m et du 200 m et titré par ailleurs au saut en longueur lors de ces Jeux. La Jamaïque (Al Lawrence, Greg Meghoo, Don Quarrie et Ray Stewart) se classe deuxième en 38 s 62 et le Canada (Ben Johnson, Tony Sharpe, Desai Williams et Sterling Hinds) troisième en 38 s 70[22].
1988-2004
[modifier | modifier le code]En 1988, aux Jeux olympiques de Séoul, les États-Unis sont éliminés dès les séries lorsque l'avant-dernier relayeur Lee McNeill, remplaçant alors Carl Lewis qui souhaitait se réserver pour la finale, effectue un passage de témoin envers Calvin Smith en dehors de la zone de transmission[23]. Le lendemain, en finale, c'est l'équipe d'Union soviétique (Viktor Bryzhin, Vladimir Krylov, Vladimir Muravyov et Vitaliy Savin) qui devient championne olympique en 38 s 19, devant la Grande-Bretagne (Elliot Bunney, John Regis, Mike McFarlane et Linford Christie) en 38 s 28 et l'équipe de France (Bruno Marie-Rose, Daniel Sangouma, Gilles Quénéhervé et Max Morinière) qui après avoir réalisé le meilleur temps des demi-finales en 38 s 49, établit un nouveau record national en 38 s 40[24].
Lors des Jeux olympiques de 1992, l'équipe des États-Unis composée dans l'ordre de Michael Marsh, Leroy Burrell, Dennis Mitchell et Carl Lewis, alors détenteur du record du monde du 100 m, s'imposent dans le temps de 37 s 40 et améliorent de 10/100e de seconde leur propre record du monde du 4 × 100 m établi un an plus tôt aux mondiaux de Tokyo[10]. Le Nigeria (Oluyemi Kayode, Chidi Imoh, Davidson Ezinwa et Olapade Adeniken) se classe deuxième en 37 s 98, et Cuba (Andrés Simón, Joel Lamela, Joel Isasi, Jorge Luis Aguilera) troisième en 38 s 00. La France, détentrice du record du monde de 1990 à 1991, est éliminée au stade des demi-finales[25].
Le Canadien Donovan Bailey, qui a battu le record du monde du 100 m (9 s 84) au début des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta, s'impose également dans l'épreuve du relais 4 × 100 mètres, terminant en 37 s 69 la course du relais canadien composé également de Robert Esmie, Glenroy Gilbert et Bruny Surin. Les États-Unis (Jon Drummond, Tim Harden, Michael Marsh et Dennis Mitchell) et le Brésil (Arnaldo da Silva, Robson da Silva, Édson Ribeiro et André Domingos) complètent le podium en respectivement 38 s 05 et 38 s 41[26].
Les États-Unis reprennent leur couronne lors des Jeux olympiques de 2000, à Sydney, en alignant en finale Jon Drummond, Bernard Williams, Brian Lewis et Maurice Greene, champion olympique du 100 m quelques jours plus tôt, et détenteur du record du monde du 100 m depuis 1999. Les Américains s'imposent en 37 s 61, devant le Brésil (Vicente de Lima, Édson Ribeiro, André Domingos et Claudinei da Silva) qui établit un nouveau record national en 37 s 90, et Cuba (José Ángel César, Luis Alberto Pérez-Rionda, Iván García et Freddy Mayola), troisième en 38 s 04[27]. La Jamaïque, qui établit également un nouveau record national en 38 s 20, termine au pied du podium, devant la France[28].
Favoris des Jeux olympiques de 2004, à Athènes, les États-Unis alignent au départ de la finale Justin Gatlin et Maurice Greene, respectivement premier et troisième de l'épreuve du 100 m, Shawn Crawford, champion olympique du 200 m et Coby Miller, qui remplace à la dernière minute Darvis Patton. Mais, en raison notamment d'un mauvais passage de témoin entre Gatlin et Miller, le relais américain ne parvient pas à faire la différence et ne se classe que deuxième de la course en 38 s 08, devancé d'un centième de seconde seulement par le quatuor de Grande-Bretagne composé de Jason Gardener, Darren Campbell, Marlon Devonish et Mark Lewis-Francis[29]. L'équipe du Nigeria (Olusoji Fasuba, Uchenna Emedolu, Aaron Egbele et Deji Aliu) s'adjuge la médaille de bronze en 38 s 23[30].
Depuis 2008
[modifier | modifier le code]À Pékin en 2008, le relais américain est éliminé dès les séries pour perte de témoin. L'équipe de Jamaïque devient alors la grande favorite pour la victoire finale, d'autant plus qu'elle compte dans ses rangs le double champion olympique et recordman du monde du 100 m et 200 m Usain Bolt. Comme attendu, le relais jamaïcain s'impose facilement le jour de la finale avec un nouveau record du monde établi en 37 s 10 devant Trinité-et-Tobago et le Japon. Cependant, le , le Comité international olympique disqualifie la Jamaïque du relais 4 × 100 m des Jeux de Pékin, à la suite de la réanalyse des échantillons de Nesta Carter, un des quatre relayeurs jamaïcains, contrôlé positif à la méthylhéxanamine. L'équipe de Trinité-et-Tobago, constituée de Keston Bledman, Richard Thompson, Marc Burns et Emmanuel Callender, en profite pour récupérer le titre vacant, tandis que l'équipe du Brésil monte sur le podium pour la troisième fois de son histoire dans cette discipline[31].
Quatre ans plus tard à Londres, l'équipe de Jamaïque, composée de Usain Bolt, Yohan Blake, Michael Frater et Nesta Carter, remporte son premier titre olympique sur le relais 4 x 100 m en battant le record du monde en 36 s 84, devenant la première équipe de l'histoire à passer sous la barre des 37 secondes[32]. Elle devance initialement les États-Unis, deuxièmes en 37 s 04, alors record national et deuxième performance de tous les temps. Le Canada est classé initialement troisième mais est disqualifié quelques minutes après la fin de la course, car l'un de ses relayeurs, Jared Connaughton, a mordu la ligne blanche intérieure du dernier virage. Ce déclassement profite à Trinité-et-Tobago, troisième, alors que la France termine au pied du podium. Toutefois, en , le relais américain perd sa médaille d'argent après la disqualification de Tyson Gay pour dopage, après un contrôle positif en et une sanction qui le prive de tous ses résultats à partir de . Fin , le CIO confirme la récupération de la médaille d'argent par Trinité-et-Tobago et de la médaille de bronze par la France[33].
Lors des Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro, la Jamaïque conserve son titre olympique en 37 s 27, devant le Japon (37 s 60) et le Canada (37 s 64)[34]. Le quatuor jamaïcain, toujours composé de Usain Bolt et Yohan Blake, avec cette fois Asafa Powell et Nickel Ashmeade, n'établit pas de nouveau record mais s'impose pour la sixième fois d'affilée en grande compétition internationale (Mondiaux et JO) depuis 2009[35]. Le Japon empoche la deuxième médaille olympique de son histoire après 2008, tandis que le Canada, malheureux en 2012, profite cette fois du déclassement après course des États-Unis, initialement troisièmes en 37 s 62, en raison d'un passage de témoin hors-zone entre Mike Rodgers et Justin Gatlin[36].
La finale du 4 x 100 m des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo débouche sur la victoire surprise de l'Italie, qui s'impose en 37 s 50 grâce notamment à son dernier relayeur Filippo Tortu qui coiffe sur la ligne d'arrivée le dernier relayeur britannique Nethaneel Mitchell-Blake, pourtant en tête au dernier passage de témoin[37]. L'équipe d'Italie, composée également de Eseosa Desalu, Lorenzo Patta et Marcell Jacobs (vainqueur du 100 m à Tokyo) est donc sacrée championne olympique pour la première fois de son histoire, tandis que le relais jamaïcain, double tenant du titre, se classe 5e de la finale, et que le relais américain, champion du monde en 2019 à Doha, avait été éliminé dès les séries[38]. En février 2022, le relais britannique arrivé deuxième est déchu de sa médaille d'argent après le contrôle positif de Chijindu Ujah en août 2021. La deuxième place revient donc au Canada et la troisième place à la Chine[39].
Palmarès
[modifier | modifier le code]Multiples médaillés
[modifier | modifier le code]Record olympique
[modifier | modifier le code]Femmes
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]1928-1936
[modifier | modifier le code]La première épreuve féminine du relais 4 × 100 mètres se déroule en 1928 à l'occasion des Jeux olympiques d'Amsterdam. L'équipe du Canada, composée dans l'ordre de Ethel Smith et Fanny Rosenfeld, respectivement 3e et 2e de l'épreuve du 100 m, puis Myrtle Cook et Florence Bell, remporte aisément le titre olympique en 48 s 4, améliorant de près d'une seconde et demi le record du monde. Les États-Unis, dont la championne olympique du 100 m Betty Robinson est la troisième relayeuse, termine deuxième en 48 s 8, devant l'équipe d'Allemagne, médaillée de bronze en 49 s 0[44].
En 1932, aux Jeux olympiques de Los Angeles, l'épreuve se dispute sur une finale directe composée de six équipes. Elle est remportée par l'équipe des États-Unis (Mary Carew, Evelyn Furtsch, Annette Rogers et Wilhelmina von Bremen) qui établit à cette occasion un nouveau record du monde de la discipline en 47 s 0. Le Canada (Mildred Fizzell, Lillian Palmer, Mary Frizzell et Hilda Strike, vice-championne olympique sur 100 m) établit le même temps que les américaines et se classe deuxième de l'épreuve, devant l'équipe de Grande-Bretagne (Eileen Hiscock, Gwendoline Porter, Violet Webb et Nellie Halstead), troisième en 47 s 6[45].
Championne olympique sur 100 m quelques jours plus tôt, l'Américaine Helen Stephens décroche également le titre du 4 × 100 m lors des Jeux olympiques de 1936 à Berlin, en compagnie de ses compatriotes Harriet Bland, Annette Rogers et Betty Robinson. Les États-Unis réalisent le temps de 46 s 9 et devancent la Grande-Bretagne (Eileen Hiscock, Violet Olney, Audrey Brown et Barbara Burke), deuxième en 47 s 6, et le Canada (Dorothy Brookshaw, Jeanette Dolson, Hilda Cameron et Aileen Meagher), troisième en 47 s 8. L'équipe d'Allemagne, qui figurait parmi les favorites au titre après avoir amélioré le record olympique en séries (46 s 4), est disqualifiée après que la dernière relayeuse Ilse Dörffeldt ait fait tomber le témoin lors du dernier passage de relais alors que son équipe était en tête de la course[46].
1948-1964
[modifier | modifier le code]Lors des Jeux olympiques de 1948 à Londres, la Néerlandaise Fanny Blankers-Koen remporte sa quatrième médaille d'or durant ces Jeux après le 100 m, 200 m et le 80 m haies. Première relayeuse de son équipe, composée par ailleurs de Xenia Stad-de Jong, Gerda van der Kade-Koudijs et Jeanette Witziers-Timmer, elle permet aux Pays-Bas de s'imposer dans le temps de 47 s 5, devant l'équipe d'Australie (Joyce King, June Maston, Elizabeth McKinnon et Shirley Strickland), médaillée d'argent en 47 s 6 et le Canada (Diane Foster, Patricia Jones, Nancy MacKay et Viola Myers), médaillé de bronze en 47 s 8. Fanny Blankers-Koen n'avait pas prévu de disputer cette épreuve et s'est alignée au départ de la finale en remplacement d'une athlète forfait[47].
L'Australie est la grande favorite des Jeux olympiques de 1952, à Helsinki, après avoir établi un nouveau record du monde en séries en 46 s 1, elle qui compte dans ses rangs Marjorie Jackson, championne olympique du 100 m et du 200 m quelques jours plus tôt, ou encore Shirley Strickland, championne olympique du 80 m haies. Mais, en finale, l'Australie rate son passage de témoin entre Winsome Cripps et Marjorie Jackson et ne termine que 5e de la course. La victoire revient à l'équipe des États-Unis (Mae Faggs, Barbara Jones, Janet Moreau et Catherine Hardy) qui s'impose en 45 s 9, améliorant de 2/10e le record du monde des Australiennes[48]. L'Allemagne (Ursula Knab, Maria Sander, Helga Klein et Marga Petersen) se classe deuxième dans le même temps que les États-Unis, la Grande-Bretagne (Sylvia Cheeseman, June Foulds, Jean Desforges et Heather Armitage) s'adjugeant la médaille de bronze en 46 s 2.
Quatre ans plus tard à Melbourne, lors des Jeux olympiques de 1956, le record du monde est amélioré dès les séries par l'Australie et l'Allemagne en 44 s 9. L'équipe d'Australie s'impose quelques heures plus tard en finale en alignant Norma Croker, Betty Cuthbert, championne olympique du 100 m et du 200 m à Melbourne, Fleur Mellor et Shirley Strickland, championne olympique du 80 m haies. Elle établit le temps de 44 s 5 et améliore de nouveau le record du monde. La Grande-Bretagne (Heather Armitage, Anne Pashley, June Foulds et Jean Scrivens) est médaillée d'argent en 44 s 7, devant les États-Unis (Isabelle Daniels, Mae Faggs, Margaret Matthews et Wilma Rudolph), troisième en 44 s 9[49].
En 1960, aux Jeux olympiques de Rome, les États-Unis sont les favoris de l'épreuve en comptant notamment dans ses rangs Wilma Rudolph, championne olympique sur 100 m et 200 m quelques jours plus tôt. En finale, les Américaines Martha Hudson, Lucinda Williams, Barbara Jones et Wilma Rudolph s'imposent facilement en 44 s 5, égalant le record du monde des Australiennes. L'équipe unifiée d'Allemagne (Martha Langbein, Anni Biechl, Brunhilde Hendrix et Jutta Heine) et la Pologne (Teresa Ciepły, ,Barbara Janiszewska, Celina Jesionowska, Halina Richter) complètent le podium en respectivement 44 s 8 et 45 s 0[50].
Lors des Jeux olympiques de 1964 à Tokyo, l'équipe de Pologne, composée de Teresa Ciepły, Irena Kirszenstein, Halina Górecka et Ewa Kłobukowska remporte la médaille d'or en 43 s 6 et améliore le record du monde. Elles devancent les favorites américaines Willye White, Wyomia Tyus (championne olympique du 100 m), Marilyn White et Edith McGuire (championne olympique du 200 m), qui se classe deuxième de la finale en 43 s 9. La Grande-Bretagne (Janet Simpson, Mary Rand, Daphne Arden et Dorothy Hyman) est médaillée de bronze en 44 s 0[51]. L'épreuve se déroule pour la première fois sur une piste de huit couloirs.
1968-1984
[modifier | modifier le code]Durant les Jeux olympiques de 1968, à Mexico, le record du monde est amélioré dès les séries par les États-Unis puis par les Pays-Bas avec le temps de 43 s 4. En finale, l'équipe américaine composée de Barbara Ferrell, Margaret Bailes, Mildrette Netter et de la championne olympique du 100 m Wyomia Tyus décroche l'or olympique en portant ce record du monde à 42 s 8 (42 s 88 au chronométrage électronique). La médaille d'argent revient à l'équipe de Cuba (Marlene Elejalde, Fulgencia Romay, Violeta Quesada et Miguelina Cobián) en 43 s 3 et la médaille de bronze à l'équipe d'Union soviétique (Lyudmila Zharkova,Galina Bukharina, Vera Popkova et Lyudmila Samotysova) en 43 s 4[52]. Les Pays-Bas réalisent le même temps que lors des séries mais terminent au pied du podium.
En 1972, aux Jeux olympiques de 1972, l'équipe d'Allemagne de l'Ouest (Christiane Krause, Ingrid Mickler, Annegret Richter et Heide Rosendahl) s'impose en finale en égalant le record du monde établi par l'équipe américaine en 1968 (42 s 8, soit 42 s 81 au chronométrage électronique). L'Allemagne de l'Est (Evelin Kaufer, Christina Heinich, Bärbel Struppert et Renate Stecher, championne olympique du 100 m et du 200 m à Munich) se classe de deuxième en 42 s 95, devant Cuba (Marlene Elejalde, Carmen Valdés, Fulgencia Romay et Silvia Chivás ), troisième en 43 s 36[53]. L'équipe des États-Unis termine au pied du podium en 43 s 39.
Quatre ans plus tard, à Montréal lors des Jeux olympiques de 1976, le relais ouest-allemand améliore le record olympique dès les séries en 42 s 61 mais est battu en finale par l'Allemagne de l'Est (Marlies Göhr, Renate Stecher, Carla Bodendorf et Bärbel Eckert) qui s'impose dans le temps de 42 s 55, nouveau record olympique. L'Allemagne de l'Ouest (Elvira Possekel, Inge Helten, Annegret Richter, titrée sur 100 m, et Annegret Kroniger) s'adjuge la médaille d'argent en 42 s 59, devant l'URSS (Tatyana Prorochenko, Ludmila Maslakova, Nadezhda Besfamilnaya et Vera Anisimova), troisième en 43 s 09[52].
L'Allemagne de l'Est conserve son titre à l'occasion des Jeux olympiques de Moscou en 1980. En finale, Romy Müller, Bärbel Wöckel, Ingrid Auerswald-Lange et Marlies Göhr s'imposent dans le temps de 41 s 6 et améliorent de 15/100e leur propre record du monde établi à Potsdam juste avant le début des Jeux. L'Union soviétique (Vera Komisova, Ludmila Zharkova-Maslakova, Vera Anisimova et Natalya Bochina) termine deuxième en 42 s 10 et la Grande-Bretagne (Heather Hunte, Kathy Smallwood-Cook, Beverley Goddard-Callender et Sonia Lannaman) troisième en 42 s 43[54]. Parmi les principales absences pour cause de boycott, figurent les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest.
Les Jeux olympiques de 1984 sont marqués par le boycott des nations du Bloc soviétique, et notamment l'Allemagne de l'Est, titrée lors des deux éditions précédentes et championne du monde en 1983. À Los Angeles, les États-Unis remportent la médaille d'or en alignant en finale trois athlètes placées parmi les 4 premières de l'épreuve du 100 m : Alice Brown (2e), Jeanette Bolden (4e) et Evelyn Ashford (1re) ainsi que Chandra Cheeseborough en troisième relayeuse. Les Américaines s'imposent en 41 s 65, devant le Canada (Angela Bailey, Marita Payne, Angella Taylor et France Gareau) qui obtient la médaille d'argent en 42 s 77, et la Grande-Bretagne (Simmone Jacobs, Kathy Cook, Beverley Callender et Heather Oakes), médaillée de bronze en 43 s 11[55]. L'équipe de France échoue au pied du podium en 43 s 15.
1988-2004
[modifier | modifier le code]L'équipe des États-Unis conserve son titre du relais 4 × 100 mètres lors des Jeux olympiques de 1988, à Séoul. Alice Brown, Sheila Echols, Florence Griffith-Joyner, championne olympique du 100 m et du 200 m quelques jours plus tôt et Evelyn Ashford concluent le tour de piste en 41 s 98 et devancent de 11/100e de seconde le relais d'Allemagne de l'Est composé de Silke Möller, Kerstin Behrendt, Ingrid Auerswald et Marlies Göhr[56]. L'URSS (Lyudmila Kondratyeva, Galina Malchugina, Marina Zhirova et Natalya Pomoshchnikova), en tête de la course avant le dernier passage de relais, termine à la troisième place en 42 s 75, un 1/100e de seconde devant l'Allemagne de l'Ouest.
Aux Jeux olympiques de 1992 à Barcelone, les Américaines s'imposent une nouvelle fois en alignant en finale Evelyn Ashford, Esther Jones, Carlette Guidry et Gwen Torrence, et se passant de Gail Devers, championne olympique du 100 m quelques jours plus tôt, forfait pour cause de blessure. Les États-Unis l'emportent en 42 s 11 et devancent de 5/100e de seconde seulement l'équipe unifiée de l’ex-URSS (Olga Bogoslovskaya, Galina Malchugina, Marina Trandenkova et Irina Privalova). Le Nigeria (Beatrice Utondu, Faith Idehen, Christy Opara-Thompson et Mary Onyali) monte sur la troisième du podium en 42 s 81, devançant de 4/100e de seconde seulement l'équipe de France qui a comme dernière relayeuse Marie-José Pérec, championne olympique du 400 m à Barcelone[57]. En remportant un troisième titre olympique, Evelyn Ashford devient l'athlète féminine la plus titrée dans cette épreuve.
Lors des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, Les États-Unis obtiennent un quatrième titre olympique consécutif. L'équipe américaine, championne du monde en 1995 et composée de Chryste Gaines, Gail Devers (championne olympique sur 100 m), Inger Miller et Gwen Torrence) s'impose dans le temps de 41 s 95, devant les Bahamas (Eldece Clarke, Chandra Sturrup, Sevatheda Fynes et Pauline Davis) et la Jamaïque (Michelle Freeman, Juliet Cuthbert, Nikole Mitchell et Merlene Ottey)[58].
Quatre ans plus tard, en finale des Jeux olympiques de 2000, les Bahamas confirment leur titre de champion du monde obtenue en 1999 à Séville en remportant le titre olympique à Sydney. Sevatheda Fynes, Chandra Sturrup, Pauline Davis-Thompson et Debbie Ferguson l'emportent dans le temps de 41 s 95 et devancent les Jamaïcaines Tayna Lawrence, Veronica Campbell, Beverly McDonald et Merlene Ottey, médaillées d'argent en 42 s 13. Les États-Unis, qui alignent Chryste Gaines, Torri Edwards, Nanceen Perry et Marion Jones, vainqueure du 100 m et du 200 m quelques jours plus tôt, se classe troisième de l'épreuve en 42 s 20[59]. À la suite des aveux de dopage de Marion Jones en 2007, ses titres olympiques de 2000 lui sont retirés et l'ensemble du relais américain du 4 × 100 m est disqualifié au profit de l'équipe de France arrivée quatrième. Mais, le , le Tribunal arbitral du sport tranche en faveur des sept athlètes américaines qui avaient fait appel de la décision du CIO, statuant que les règlements en vigueur en 2000 ne permettaient pas de disqualifier des équipes entières en raison du dopage d'une athlète. Ainsi, Chryste Gaines, Torri Edwards, Nanceen Perry ainsi que Passion Richardson pour sa participation aux séries, se voient réattribuer la médaille de bronze[60]
Lors de la finale des Jeux olympiques de 2004 à Athènes, l'équipe américaine effectue un passage de témoin hors-zone entre Lauryn Williams et LaTasha Colander, se classant huitième et dernière de la course. L'équipe de Jamaïque, composée de Tayna Lawrence, Sherone Simpson, Aleen Bailey et Veronica Campbell, s'impose dans le temps de 41 s 73 et signe un nouveau record national. La Russie (Olga Fiodorova, Yuliya Tabakova, Irina Khabarova et Larisa Kruglova) s'adjuge la médaille d'argent en 42 s 27 et devance les championnes du monde en titre françaises (Véronique Mang, Muriel Hurtis, Sylviane Félix et Christine Arron), médaillées de bronze en 42 s 54[61].
Depuis 2008
[modifier | modifier le code]Aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, le relais 4 x 100 mètres est initialement remporté par la Russie en 42 s 31, mais cette dernière est finalement destituée de son titre en 2016 après la réanalyse des échantillons de Yulia Chermonshanskaya (30 ans), contrôlée positive au stanozozol et au turinabol[62]. En conséquence, le titre revient à la Belgique d'Olivia Borlée, Hanna Mariën, Élodie Ouédraogo et Kim Gevaert, qui avait établi un nouveau record national en 42 s 54. Le Nigeria (Ene Franca Idoko, Gloria Kemasuode, Halimat Ismaila et Oludamola Osayomi) hérite de l'argent, le Brésil (Rosemar Coelho Neto, Lucimar de Moura, Thaíssa Presti et Rosângela Santos) du bronze[63].
A Londres en 2012, les États-Unis redeviennent champions olympiques, 16 ans après leur dernier titre à Atlanta. Le quatuor américain, composé de Tianna Madison, Allyson Felix, Bianca Knight, et Carmelita Jeter (championne du monde 2011 du 100 m), gagne la course en établissant un nouveau record du monde en 40 s 82, devenant la première équipe féminine de l'histoire à descendre sous la barre des 41 secondes. Les quatre Américaines devancent l'équipe de Jamaïque (Shelly-Ann Fraser-Pryce, double championne olympique du 100 m en 2008 et 2012, Sherone Simpson, Veronica Campbell-Brown et Kerron Stewart) qui améliore le record national en 41 s 41, à 4 centièmes de l'ancien record du monde détenu par l'Allemagne de l'Est (41 s 37 en 1985). Enfin, la médaille de bronze revient à l'Ukraine (Olesya Povh, Hrystyna Stuy, Mariya Ryemyen, Elyzaveta Bryzhina), qui bat également le record national en 42 s 04[64].
Le relais américain conserve son titre olympique à Rio en 2016. Pourtant, les États-Unis avaient initialement été éliminées dès les séries après un mauvais passage de témoin entre Allyson Felix et English Gardner, la première ayant essayé de lancer le bâton à sa coéquipière qui n'avait pas réussi à l'attraper. Cependant, la délégation américaine dépose une réclamation après la course, au motif que Allyson Felix a été gênée par une concurrente brésilienne courant à sa droite lors du passage du témoin. Les États-Unis obtiennent gain de cause et peuvent recourir seules l’épreuve le soir dans le même couloir, avec l'obligation de courir plus rapidement que les 42 s 75 réalisés par le relais chinois, dernier qualifié au temps[65]. Les Américaines se qualifient finalement avec le temps de 41 s 77 et remportent dans la foulée la finale en réalisant le deuxième meilleur chrono de l'histoire en 41 s 01, à moins de deux dixièmes de leur propre record du monde établi quatre ans plus tôt. L'équipe est composée de Tianna Bartoletta, Allyson Felix, English Gardner et Tori Bowie[66]. Allyson Felix devient par la même occasion la première femme à remporter cinq médailles d'or olympiques en athlétisme[67]. La Jamaïque (Christania Williams, Elaine Thompson, Veronica Campbell-Brown et Shelly-Ann Fraser-Pryce) est médaillée d'argent en 41 s 36 alors que l'équipe de Grande-Bretagne (Asha Philip, Desirèe Henry, Dina Asher-Smith et Daryll Neita) établit un nouveau record national en 41 s 77 pour obtenir la médaille de bronze.
Les trois équipes médaillées lors des Jeux de 2016 se retrouvent sur le podium lors des Jeux de Tokyo en 2021, mais la victoire revient cette fois à la Jamaïque qui s'impose en 41 s 02, le troisième meilleur chrono de l'histoire. Avec cette victoire, Elaine Thompson s'offre un triplé 100 m - 200 m - 4 x 100 m lors de ces JO, ce qu'aucune femme n'avait réalisé depuis Florence Griffith-Joyner en 1988. L'équipe de Jamaïque, constituée également de Shelly-Ann Fraser-Pryce, Shericka Jackson et Briana Williams, devance donc les États-Unis (Javianne Oliver, Teahna Daniels, Jenna Prandini et Gabrielle Thomas), deuxièmes en 41 s 45, et la Grande-Bretagne (Asha Philip, Imani Lansiquot, Dina Asher-Smith, Daryll Neita), troisième en 41 s 88[68].
Palmarès
[modifier | modifier le code]Multiples médaillées
[modifier | modifier le code]Record olympique
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La Jamaïque, vainqueur de l'épreuve, est disqualifiée à la suite du dopage de Nesta Carter. L'équipe de Trinité-et-Tobago récupère le titre vacant. Les médailles d’argent de l’équipe du Japon sont remises lors des Relais mondiaux 2019 à Yokohama.
- En mai 2015, le relais des États-Unis perd sa médaille d'argent après la disqualification de Tyson Gay pour dopage après un contrôle de juin 2013. Fin juin 2015, le CIO confirme la récupération de la médaille d'argent par Trinité-et-Tobago et de la médaille de bronze par la France
- En février 2022, le relais britannique arrivé deuxième est déchu de sa médaille d'argent après le contrôle positif de Chijindu Ujah en août 2021. La deuxième place revient donc au Canada et la troisième place à la Chine.
- En 2007, à la suite du dopage avérée de l'Américaine Marion Jones, le CIO disqualifie le relais américain et lui retire la médaille de bronze. Mais, le 16 juillet 2010, le Tribunal arbitral du sport (TAS) tranche en faveur des sept athlètes américaines qui avaient fait appel de la décision du CIO, statuant que les règlements en vigueur en 2000 ne permettaient pas de disqualifier des équipes entières en raison du dopage d'une athlète. Ainsi, Chryste Gaines, Torri Edwards, Nanceen Perry ainsi que Passion Richardson pour sa participation aux séries, se voient réattribuer la médaille de bronze.
- La Russie, initialement vainqueur en 42 s 31, et constituée de Yevgenia Polyakova, Aleksandra Fedoriva, Yuliya Gushchina et Yuliya Chermoshanskaya, a été destituée de son titre à la suite du contrôle positif de cette dernière.
- Les athlètes ayant participé aux séries des relais sont également médaillés.
Références
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Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Robert Parienté et Alain Billouin, La fabuleuse histoire de l'athlétisme, Minerva, , 1021 p. (ISBN 978-2-8307-0727-4).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Relais 4 × 100 mètres
- Relais 4 × 100 mètres aux championnats du monde d'athlétisme
- Relais 4 × 100 mètres aux championnats d'Europe d'athlétisme
Liens externes
[modifier | modifier le code]- [PDF] (en) IAAF Statistics Handbook - Games of the XXXI Olympiad Rio 2016, sur le site de World Athletics
- (en) Relais 4 × 100 mètres masculin aux Jeux olympiques sur olympedia.org
- (en) Relais 4 × 100 mètres féminin aux Jeux olympiques sur olympedia.org