Vieux-Port (Eure)
Vieux-Port | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Frédéric Cardon 2020-2026 |
Code postal | 27680 |
Code commune | 27686 |
Démographie | |
Gentilé | Vieux Portais |
Population municipale |
48 hab. (2021 ) |
Densité | 84 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 36″ nord, 0° 36′ 30″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 70 m |
Superficie | 0,57 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Vieux-Port est une commune française située au bord de la Seine, dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Le village est situé en bord de Seine entre la forêt de Brotonne et le Marais Vernier. Il est directement limitrophe de la commune d'Aizier.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Riveraine de la Seine, la commune marque la limite amont de l'estuaire moyen, zone de mélange des eaux douces et marines[2] (dans sa définition géographique large, un estuaire est la portion aval d'un fleuve sous l'influence de la marée, l'estuaire de la Seine long de 170 km, s'étend alors jusqu'au barrage de Poses, en amont de Rouen)[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 837 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Petiville à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Vieux-Port est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (39,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 2] (46,6 %), zones agricoles hétérogènes (33,4 %), forêts (14,1 %), prairies (5,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes d'époque médiévale Tutus en 1027[15], Portus Tutus en 1147 (bulle d’Eugène III)[16], latinisations probables de Portus Twit mentionnée au même siècle en 1174 (charte de Henri II)[17]. Plus tard apparaît une autre latinisation Vetus Portus « vieux port » au XIIIe siècle (cartulaire de Fécamp)[16]. En 1526, il est attesté sous la forme le Vuel-Port (cartulaire de Jumiéges)[18]. Vieil Port en 1717 (Cl. d’Aubigné)[17].
S'il s'agit bien d'une fondation antique, son nom ancien est inconnu. Par contre, le nom d’Aizier (commune contiguë) est d'origine prélatine. La légende toponymique selon laquelle Portus Tutus (mention de 1147) serait le nom antique de Vieux-Port ne repose pas sur des attestations anciennes, ni sur des éléments linguistiques et n'est à ce titre, défendue par aucun toponymiste.
Il s'agit, dans ce cas, d'une formation toponymique médiévale composée du (vieux) français port et du norrois þveit « clairière » (> anglais thwaite, même sens) ou du vieux danois thveit « essart » ou éventuellement « pièce de terre », qui en est issu. Il a donné l'appellatif toponymique normand Thuit, -tuit à l'origine de nombreux noms de lieux médiévaux du Roumois et du pays de Caux principalement[16],[15]. Le microtoponyme La Mare du Thuit situé sur la commune contigüe de Sainte-Croix-sur-Aizier reprend d'ailleurs cet élément. Il a le sens d'« essart » ou de « défrichement d'espace boisé »[16],[15]. Le sens global du toponyme est celui de « défrichement d'un espace boisée pour créer un port » → « essart du port », signification en accord avec la localisation de Vieux-Port cerné par la forêt.
La latinisation en Tutus est vraisemblablement motivée par une confusion provoquée par l'existence en ancien français du mot tuit (masculin pluriel cas sujet, écrit tut dans les textes anglo-normands) signifiant « tous » et qui s'opposait à tot / toz (prononcé [tuts], cas régime), parfois écrit tut / tuz dans les textes septentrionaux[19],[20]. Tutus est donc un des exemples récurrents de mauvaise latinisation[21], les clercs n'ayant pas su comment latiniser l'ancien normand t(h)uit issu du scandinave, celui-ci étant devenu opaque.
L'association d'un appellatif d'origine romane avec un appellatif d'origine norroise est perceptible ailleurs en Normandie, par exemple : Croix-Mare, Cléville (Clivilla 1121 - 1131, avec klif, falaise) ou encore Esteinvei à Fresville (1320, avec steinn, pierre et vei / vey forme dialectale de gué), etc.
À noter que le Roumois est une région presque totalement exempte de toponymes antérieurs aux établissements anglo-scandinaves du Xe siècle.
Le passage de Port-Thuit à Vieux-Port a donc dû s'effectuer entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle pour des raisons qui demeurent obscures.
Histoire
[modifier | modifier le code]Vieux-Port est d'abord connu pour avoir été restitué par Guillaume Longue-Épée, fils de Rollon, à l'abbaye de Jumièges.
Vieux-Port est la plus petite commune du département de l'Eure après La Ferrière-sur-Risle.
Son bâti a peu évolué au XIXe et au XXe siècle, de sorte qu'elle conserve essentiellement des maisons en style vernaculaire, caractéristiques de la Normandie orientale jusqu'à la Dives, à savoir des longères en colombage garni de torchis, appelé terris ou terrage régionalement, avec des toits de chaume, appelé glu ou glui régionalement.
Un bac de Seine fonctionne encore en 1855 pour quelque temps, le projet de bac de Port-Jérôme faisant face à Quillebeuf étant approuvé en . Un bac piéton est maintenu jusqu'en 1953[22].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Eau et déchets
[modifier | modifier le code]Espaces publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Postes et télécommunications
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Justice, sécurité, secours et défense
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26]. En 2021, la commune comptait 48 habitants[Note 3], en évolution de +2,13 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]Sports et loisirs
[modifier | modifier le code]Vie associative
[modifier | modifier le code]Cultes
[modifier | modifier le code]Médias
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Vieux-Port compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Saint-Michel (XIIIe (?), XVIIIe et XIXe)[29]. Les seuls éléments subsistant de l'édifice d'origine sont des contreforts du mur nord de la nef. Le chœur date du XVIIIe siècle. Quant à la nef et au clocher, ils ont été reconstruits entre 1856 et 1867 par Dupuis, un architecte de Pont-Audemer.
- une croix de cimetière du XVIe siècle[30] ;
- une maison du XVIIIe siècle[31].
Site inscrit
[modifier | modifier le code]- L'église, le cimetière, le calvaire et la place, Site inscrit (1932)[32].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Une rue porte le nom « Rue du Professeur Lemariey » [33] dans la commune de Vieux-Port. Le professeur monsieur André Lemariey, un des créateurs de l'ORL infantile, chef du service à l'hôpital Trousseau de Paris. Ancien interne des hôpitaux de Paris lauréat de l'assistance publique (prix d'otologie 1927) Assistant du service de Laryngologie de l'hôpital Saint-Antoine. Ancien moniteur de tubage et de trachéotomie à l'hôpital Trousseau. Maintenant, un pavillon porte son nom [34]. Il écrit un livre en 1965 qui s'intitule "Mesnil-Perrey Terre Normande" tiré en 300 exemplaires numérotés, réservés aux souscripteurs[35]. Il est le beau-frère du Colonel Brébant un officier français qui participa à la Première Guerre mondiale, à la Guerre du Rif et à la Seconde Guerre mondiale. Il termina sa carrière avec le grade de colonel.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- LR, « Vieux-Port et Aizier : deux escales historiques et romantiques », Patrimoine normand, vol. 101, (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Vieux-Port sur le site de l'Institut géographique national
- Vieux-Port sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Où commence et où finit l’estuaire de la Seine ? », sur seine-aval.fr, GIP Seine-Aval (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Vieux-Port et Petiville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Åse Kari H. Wagner, « Les noms de lieux issus de l'implantation scandinave en Normandie : le cas des noms en -tuit », dans Pierre Bauduin, Les fondations scandinaves en occident et les débuts du duché de Normandie (actes), p. 245.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 208-209.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 231.
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie, OREP éditions 2009. p. 22.
- Site du cnrtl : étymologie de "tout"
- Chanoine J.-M. Meunier, La Vie de saint Alexis, poème français du XIe siècle, texte du manuscrit de Hildesheim, traduction littérale, étude grammaticale, glossaire, Paris, Droz, 1933.
- En réalité, l'ancien français tuit « tous » est issu du gallo-roman totti (latin classique toti) et le français tout du gallo-roman tottu (latin classique totus).
- « La route des bacs », sur jumieges.free.fr (consulté le ).
- Benoit Galley, « Municipales 2020 : à Vieux-Port, Frédéric Cardon briguera un troisième mandat : Le maire de Vieux-Port, Frédéric Cardon, est candidat pour un troisième mandat. Il souhaite poursuivre le travail engagé », L'Éveil de Pont-Audemer, (lire en ligne, consulté le ) « Frédéric Cardon, maire de Vieux-Port (Eure) depuis 2008, sera candidat à sa succession en mars prochain. « Avec une partie du conseil municipal, nous avons décidé de continuer. Quatre des sept élus repartiront », confie-t-il ».
- Benoit Galley, « Municipales : Frédéric Cardon réélu maire de Vieux-Port : Maire sortant et candidat à sa succession, Frédéric Cardon a été réélu maire de Vieux-Port. Christian Fayel reste premier adjoint », L'Éveil de Pont-Audemer, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Paroissiale Saint-Michel », notice no IA00018998, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix de cimetière », notice no IA00018999, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00019000, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'église, le cimetière, le calvaire et la place », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- [1]
- [2]
- https://www.ebay.fr/itm/301392506638