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Wikipédia:Sélection/Franche-Comté

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Besançon

Vue aérienne de Besançon
Vue aérienne de Besançon

Besançon (prononcé [bə.zɑ̃.ˈsɔ̃]) est une commune de l'Est de la France, préfecture du département du Doubs et siège de la région Bourgogne-Franche-Comté. Située en bordure du massif du Jura à moins d'une soixantaine de kilomètres de la Suisse, elle est entourée de collines et est traversée par le Doubs.

Capitale de la région historique et culturelle de Franche-Comté, Besançon constitue aujourd'hui un pôle administratif important au sein de la région administrative de Bourgogne-Franche-Comté en accueillant le siège du conseil régional et de la région académique ainsi qu'un certain nombre de directions régionales. Elle est également le siège d'une des quinze provinces ecclésiastiques françaises et de l'une des deux divisions de l'Armée de terre.

Ses habitants, appelés les Bisontins, étaient au nombre de 116 676 en 2016. L'unité urbaine, qui comptabilisait pour sa part 135 349 habitants, est la deuxième agglomération de la région en nombre d'habitants. Elle est au centre d’une intercommunalité, Grand Besançon Métropole, comprenant 68 communes et 193 187 habitants et d'une aire urbaine de 251 293 habitants.

Établie dans un méandre du Doubs, la cité joue un rôle important dès l'époque gallo-romaine sous le nom de Vesontio, capitale des Séquanes. Sa géographie et son histoire spécifique ont fait d’elle tour à tour une place forte militaire, une cité de garnison, un centre politique et une capitale religieuse.

Berceau historique de l'horlogerie française, Besançon a hérité de ce savoir-faire pour devenir un centre industriel important constitué d'entreprises innovantes dans le domaine des microtechniques, de la micromécanique et du génie biomédical. Ville universitaire, son université fondée en 1423 accueille chaque année plus de 20 000 étudiants ainsi qu'environ 4 000 stagiaires du monde entier au sein du Centre de linguistique appliquée.

Proclamée première ville verte de France, la capitale comtoise jouit d'une qualité de vie reconnue. Grâce à son riche patrimoine historique et culturel et à son architecture unique, Besançon possède un label Ville d'Art et d’Histoire depuis 1986 et ses fortifications dues à Vauban figurent sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2008.

Christianisme à Besançon

La Bible, l'un des piliers du christianisme.

Le christianisme à Besançon est attesté depuis le IIIe siècle, période durant laquelle les martyrs Ferjeux et Ferréol évangélisèrent la ville et sa région. Bien qu'ils aient été suppliciés et assassinés, ces deux figures du christianisme franc-comtois réussirent leur pari de convertir une partie significative de la population de l'ancienne Séquanie gallo-romaine. La première mention d'un évêque de la ville remonte à 346, mais des documents prouvent que des religieux étaient en fonction dans la capitale comtoise dès le milieu du IIIe siècle, époque où fut probablement construite la première église franc-comtoise, sur le site de l'actuelle cathédrale Saint-Jean.

D'autres édifices furent construits par la suite et jusqu'au XVIIIe siècle, tels que l'église Saint-Maurice, l'église Notre-Dame ou encore l'abbaye Saint-Paul. Au XIXe siècle, furent édifiées l'église Sainte-Madeleine, l'église Saint-Pierre ainsi que de nombreuses autres chapelles et églises.

Aujourd'hui l'archidiocèse de Besançon compte 67 paroisses (ou unités pastorales), regroupées en 13 doyennés représentant 1 010 communes. Actuellement, Besançon connaît, comme un grand nombre d'autres villes françaises et européennes, une baisse du taux de fréquentation de ses églises, et du nombre de fidèles pratiquants au sein de sa communauté.

Histoire des Juifs à Besançon

La synagogue de Besançon, construite en 1869 dans le quartier de Battant.
La synagogue de Besançon, construite en 1869 dans le quartier de Battant.

Les débuts de l’histoire des Juifs à Besançon remontent au Moyen Âge, période durant laquelle les Juifs s’installent dans la ville attirés par sa situation de place commerciale. La communauté est fondée à la fin du XIVe siècle et, en raison de son statut de cité impériale, Besançon reste l’un des seuls territoires de la France actuelle à tolérer les Juifs après leur expulsion du royaume de France en 1394. La communauté est néanmoins expulsée à son tour de Besançon au milieu du XVe siècle. Les Juifs font un timide retour dans la ville au XVIIIe siècle mais ce n’est qu’après la Révolution française, qui les émancipe, que leur situation dans la capitale comtoise se stabilise.

Même si la communauté juive ne dépasse jamais les 2 000 personnes sauf à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle connaît une grande réussite économique durant la révolution industrielle à la fin du XIXe siècle, quand les Lipmann fondent Lip, marque de l’horlogerie qui devient ensuite l’un des moteurs économiques de la région et reste associée au nom de la ville. L’importance de la communauté est reconnue en 1881 par la signature d’un décret autorisant la création d’un consistoire siégeant à Besançon. Durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté bisontine comme le reste des Juifs de France est touchée de plein fouet par la politique antisémite nazie

Islam à Besançon

Carré musulman du cimetière de Saint-Claude de Besançon.
Carré musulman du cimetière de Saint-Claude de Besançon.

La présence significative de l'islam à Besançon remonte à l'après-Seconde Guerre mondiale, et surtout à l'indépendance des pays du Maghreb. Avant cette époque, aucune source n'atteste de l'existence d'une communauté musulmane bisontine, bien que des soldats coloniaux aient été en garnison dans la région, de 1870 aux années 1920. La 1re armée française, comprenant une grande partie de tirailleurs originaires des colonies françaises, s'est illustrée dans la région et a notamment libéré une partie du Doubs, du Territoire de Belfort et de l'Alsace en 1944-1945. Les coloniaux ayant survécu repartiront pour la plupart dans leur pays d'origine après la guerre, se disperseront un peu partout en France ou s'établiront dans la capitale comtoise.

Durant les années 1960, les premiers migrants originaires d'Afrique du Nord arrivent en métropole, la grande majorité d'entre eux étant musulmane. À partir de cette époque, le besoin de lieux de culte se fait de plus en plus ressentir de la part de cette nouvelle population. Pendant plusieurs décennies les fidèles, faute de véritables lieux de culte, suivent leurs rites le plus souvent dans des locaux vétustes ou des halls d'immeubles. Mais en 1981, le centre culturel islamique de Franche-Comté, basé à Besançon, est créé ; l'association Sunna est ensuite fondée en 1987. Puis à partir de la fin des années 1990 et particulièrement depuis les années 2000, les premières mosquées sont construites dans la capitale comtoise, comme la mosquée Sunna, la mosquée Al-Fath et plus récemment la mosquée de Fontaine-Écu.

En 2010, même si aucun document officiel au niveau communal ne le confirme (excepté les propos des principaux dirigeants spirituels de la ville), l'islam serait la seconde religion des Bisontins après le christianisme. D'après la radio France Bleu Besançon, la ville compte 15 000 musulmans ce qui représente environ 13 % de la population totale de Besançon.

Peintures de la cathédrale Saint-Jean de Besançon

La cathédrale Saint-Jean de Besançon.
La cathédrale Saint-Jean de Besançon.

La cathédrale Saint-Jean de Besançon recèle au total 35 toiles classées monuments historiques au sein même de l'édifice, dont des chefs-d'œuvre des artistes Fra Bartolomeo, Jean-François de Troy, Charles-Joseph Natoire ou encore Charles André van Loo. La majorité des œuvres fut exécutée au cours du XVIIe siècle, bien que certaines furent réalisées aux XVIIIe et XIXe siècles. Les plus grandes toiles sont accrochées dans l'abside du Saint-Suaire ainsi que dans la chapelle dite du Sacré-Cœur, mais d'autres œuvres sont également entreposées dans des salles non-ouvertes à la visite, rendant impossible leur contemplation. Actuellement, la cathédrale Saint-Jean est, à Besançon, l'édifice qui conserve le plus de toiles après le musée des beaux-arts et d'archéologie et loin devant l'église Sainte-Madeleine ou encore l'observatoire de la ville.

Planoise

Planoise depuis Chaudanne.
Planoise depuis Chaudanne.

Planoise est l'un des quartiers de Besançon qui font partie du canton de Besançon-Planoise, dans le Doubs. Il est situé au sud-ouest de Besançon, entre la colline de Planoise et le quartier des Hauts-de-Chazal. Il est limitrophe de la commune d'Avanne-Aveney. Ses habitants sont appelés les « Planoisiens » et les « Planoisiennes ».

Le quartier est principalement constitué d'un habitat récent composé de barres d'immeubles et de tours, construites à partir des années 1960 sur une zone qui, jusque-là, avait un caractère champêtre. De ce fait, son patrimoine architectural ne présente guère d'intérêt. À noter cependant que des bâtiments tels que les Archives départementales du Doubs ou encore la « Statue de la diversité » donnent du relief et diversifient l'architecture de cette « petite ville ». La municipalité, à l'instar de ce qui a lieu actuellement dans les quartiers similaires de nombreuses autres grandes villes françaises, y mène une politique de réhabilitation. Elle comprend entre autres, la rénovation de barres HLM et la construction d'un nouveau pôle santé. Avec plus de 8 000 logements, le parc immobilier de Planoise représente 14 % de l'ensemble des logements de Besançon.

Besançon-les-Bains

Carte postale de Besançon-les-Bains, non datée. Ici vue sur le Doubs et les quartiers de La Boucle et de Battant.
Carte postale de Besançon-les-Bains, non datée. Ici vue sur le Doubs et les quartiers de La Boucle et de Battant.

Besançon-les-Bains était un établissement thermal de Besançon au XIXe siècle.

L'expression « Besançon-les-Bains » est également utilisée par extension pour désigner une période durant laquelle Besançon était économiquement tournée vers les activités touristiques et les cures thermales, alors en vogue au XIXe siècle. En 1891, la Compagnie des Bains salins de la Mouillère est créée, et le tourisme se développe alors autour du produit d'appel de Besançon-les-Bains qui engendre la construction d'un établissement thermal, de l'Hôtel des Bains, d'un casino, de la salle de spectacles du Kursaal et l'ouverture d'un syndicat d'initiative (office de tourisme) en mai 1896.

Lure

La mairie et le palais de justice, construits entre 1832 et 1834 sur les plans de l’architecte luron Plaisonnet.
La mairie et le palais de justice, construits entre 1832 et 1834 sur les plans de l’architecte luron Plaisonnet.

Lure (prononcé [lyʁ] Écouter), également connue sous le nom de cité du sapeur, est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Lurons. Elle est le siège de la communauté de communes du pays de Lure.

Troisième ville la plus peuplée du département après Vesoul et Héricourt et devant Luxeuil-les-Bains et Gray, et 12e de Franche-Comté, elle était la 1 175e ville de France en 2010.

Bien que les premières traces de civilisation datent de la fin de l'Antiquité, on s'accorde à faire remonter sa fondation, par le moine irlandais saint Colomban, à 610. Le Moyen Âge fut une sombre époque pour Lure ; la ville subit de nombreux pillages fréquemment accompagnés de destructions. Lure était une cité indépendante du comté de Bourgogne (Franche-Comté). En effet, son abbé était prince du Saint-Empire romain germanique soutenu et protégé par l'empereur et les princes de l'Empire. La cité changea souvent protecteur mais il s'agissait principalement des comtes de Bourgogne ou des seigneurs lorrains. La ville fut rattachée à la France et à la Franche-Comté, lorsque cette dernière devint française sous Louis XIV, par les traités de Nimègue (1678 - 1679). Cette histoire tourmentée freina le développement de la ville qui, à plusieurs reprises, se retrouva très endettée. L'une des conséquences de la Révolution française aura été la dissolution de l'abbaye et la vente de son église comme bien national, ce qui mit fin à huit siècles de vie monastique.

Au XIXe siècle, la construction du chemin de fer de la ligne Paris - Mulhouse en 1858 et l'arrivée des entreprises venues d'Alsace-Lorraine permirent enfin à Lure de se développer tant économiquement que démographiquement et de passer du bourg rural et agricole à une ville moderne. Celle-ci est marquée par une désertification des services publics depuis la fin des années 1990. L'exploitation de granulats entre 1948 et 2018 a profondément marqué le paysage par la création d'une quinzaine de gravières-étangs et permis la création de vastes espaces de loisirs (pêche, cyclisme, activités nautiques, parc de jeux). L'activité économique repose essentiellement sur une grande usine de fabrication de panneau en particules de bois pour meubles alimentant notamment Ikea et une importante usine pharmaceutique vétérinaire, siège du groupe Vetoquinol.

Avec ses Erreur : pas de module habitants en Erreur : pas de module, Lure demeure prospère notamment grâce à une variété d'activités implantées à proximité d'un axe routier important. La ville est connue pour être la patrie du sapeur Camember, l'un des premiers personnages de la bande dessinée française.

Victor Hugo

Portrait de Victor Hugo par Nadar (vers 1884).
Portrait de Victor Hugo par Nadar (vers 1884).

Victor HugoÉcouter est un poète, dramaturge, prosateur et dessinateur romantique français, né à Besançon le (le 7 ventôse an X selon le calendrier républicain encore en vigueur) et mort le à Paris. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle. Il occupe une place marquante dans l’histoire des lettres françaises au XIXe siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété.

Au théâtre, Victor Hugo se manifeste comme un des chefs de file du Romantisme français lorsqu'il expose sa théorie du drame romantique dans les préfaces qui introduisent Cromwell en 1827, puis Hernani en 1830 qui sont de véritables manifestes, puis par ses autres œuvres dramatiques : Ruy Blas en 1838, mais aussi Lucrèce Borgia et Le Roi s'amuse.

Victor Hugo est aussi un poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877).

Ses romans rencontrent également un grand succès populaire, avec notamment Notre-Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables (1862).

Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative, notamment sur la peine de mort, l’école ou l’Europe, des récits de voyages (Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890), une correspondance abondante, ainsi que de nombreux croquis et dessins à la plume et au lavis.

Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre. Il a été admiré par ses contemporains et l’est encore, mais il a aussi été contesté par certains auteurs modernes. Il a permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position, choisissant de s'exiler pour vivre à Guernesey pendant les vingt ans du Second Empire.

Ses choix, à la fois moraux et politiques, durant la deuxième partie de sa vie, et son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales, qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le , dix jours après sa mort.

Cheval Gauvin

Le cheval Gauvain a deux pattes dans la légende de Joux et celle du Jura bernois. Dessin au crayon modifié sous GIMP.
Le cheval Gauvain a deux pattes dans la légende de Joux et celle du Jura bernois. Dessin au crayon modifié sous GIMP.

Le cheval Gauvin ou Gauvain - chevau Gauvin en patois jurassien ou tchevâ Gâvïn en patois suisse - est un cheval légendaire et maléfique propre à la région française de Franche-Comté et à la Suisse. Rejoignant les chevaux légendaires du Jura], le cheval Gauvin semble avoir été une sorte de croquemitaine pour les enfants et un présage de mort.

Il est réputé se promener le long de cours d’eau, dans les forêts ou dans les cimetières, et tenter de tuer les personnes qui l’enfourchent en les noyant ou en les précipitant dans un gouffre. Mais les légendes varient, ainsi dans le Jura suisse , on le décrit traversant les villages dans un bruyant galop et enlevant les jeunes filles.

On trouve mention de ce cheval en 1854 par Désiré Monnier qui rapporte la légende de Chamblay, mais il est également connu à Montbarrey, Gillois, Augerans, Joux, Dole ou encore dans la forêt de Chaux.


Chevaux légendaires dans le Jura

Un cheval ailé blanc, tel que mentionné dans la légende de Chisséria et de Foncine.
Un cheval ailé blanc, tel que mentionné dans la légende de Chisséria et de Foncine.

Plusieurs chevaux légendaires sont mentionnés dans le massif du Jura. Il s’agit principalement de chevaux blancs et ailés se promenant près de sources, s’envolant au sommet des montagnes ou s’ébattant dans les forêts jurassiennes. On trouve également mention de chevaux sans tête, d’un cheval à trois pieds, ou encore de dangereuses montures qui noient les humains tentés de les monter dans la Loue. Ces animaux peuvent être montés durant une chasse sauvage ou simplement bloquer un passage, voire jouer des tours à ceux qui les enfourchent, ou les tuer.

Désiré Monnier et Gabriel Gravier voient pour ces légendes diverses origines possibles, celles des chevaux blancs et ailés semblent anciennes et issues de la tradition celtique, de la mythologie romaine, du Pégase de la mythologie grecque ou encore d’un génie tutélaire des Huns dont le souvenir se serait implanté dans la région. Le cheval Gauvin et les chevaux sans tête semblent être plus récents, destinés à effrayer les enfants.

Maurice-Louis Dubourg

Monseigneur Maurice-Louis Dubourg à Pâques 1937.
Monseigneur Maurice-Louis Dubourg à Pâques 1937.

Maurice-Louis Dubourg (1878-1954) était un clerc franc-comtois de l'Église catholique romaine, prêtre chanoine diocésain, puis évêque de Marseille de 1928 à 1936, et enfin archevêque de Besançon de 1936 à 1954. Sa position fut ambiguë face aux évènements de la Seconde Guerre mondiale ; cependant il fut après-guerre, à l'origine de la création du monument votif de Notre-Dame de la Libération sur la colline des Buis et a également soutenu les innovations d'art sacré au sein du diocèse bisontin.

Funiculaire de Bregille

Vue de la gare basse en 2007.
Vue de la gare basse en 2007.

Le funiculaire de Beauregard-Bregille, appelé communément funiculaire de Bregille, est un funiculaire et une ligne de tramway située à Besançon dans le département français du Doubs. Imaginée en 1899 par Émile Picard, la ligne reliait le bas et le haut de la colline de Bregille pour que les curistes de Besançon-les-Bains puissent accéder facilement aux bois et espaces verts de la ville ; cependant le funiculaire ne fut opérationnel qu'à partir de 1912, alors que le thermalisme est en déclin. Pourtant la ligne fonctionne jusqu'en 1987 malgré de nombreux problèmes financiers survenus au fil de son histoire, mais un dysfonctionnement technique viendra mettre un terme à l'activité du funiculaire. Cette ligne historique n'est plus en service de nos jours, mais une procédure en vue d'une inscription au titre des Monuments historiques est en cours.

Bregille

De haut en bas et de gauche à droite : vue générale de la colline depuis le fort de Chaudanne, voiture du funiculaire de Bregille, vue de Bregille village, la rue du fort de Bregille et une tour HLM du quartier.
De haut en bas et de gauche à droite : vue générale de la colline depuis le fort de Chaudanne, voiture du funiculaire de Bregille, vue de Bregille village, la rue du fort de Bregille et une tour HLM du quartier.

Bregille est un quartier de la ville française de Besançon situé sur la rive droite du Doubs, limitrophe du centre historique à l'ouest, du quartier des Clairs-Soleils au nord et des Chaprais au nord-est. Il s'est développé sur la colline de Bregille, qui culmine à 458 mètres, soit près de 200 mètres en amont de la rivière. Au recensement de 1999, il comptait environ 3 100 habitants, appelés Bregillots.

À l'origine, le quartier de Bregille est un village prospère, appartenant au clergé de Besançon. Peu à peu, le modeste hameau se développe, notamment grâce à la vigne au XVIe siècle, mais aussi et surtout grâce à l'industrie dans le secteur des Prés-de-Vaux au début du XIXe siècle. Cependant, le site est de nombreuses fois sinistré au cours de conflits opposant la ville de Besançon à des rivaux tels que les Écorcheurs, ou encore les Autrichiens, en 1814, ce qui trouble fortement son développement. Après avoir été utilisé pour ses ressources en eau alimentant la ville, le secteur se reconvertit dans la construction de salins, connus dans la région et la France entière, accessibles notamment par le funiculaire de Bregille. Aujourd'hui, Bregille est un quartier qui garde un caractère champêtre et vivant, et qui est essentiellement une zone résidentielle et forestière.

Le quartier comporte un grand nombre de villas cossues, ainsi que quelques monuments tels que le château de la Juive, l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, les forts de Bregille et de Beauregard ou encore le cimetière juif de la ville. Le secteur dispose d'un environnement exceptionnel et diversifié, avec notamment le lieu-dit du Grand Désert, et de nombreux sentiers pédestres, qui offrent une promenade au cœur de la forêt de Bregille.

Immigration à Besançon

Besançon, la vieille ville.
Besançon, la vieille ville.

L'immigration à Besançon est l'installation à Besançon de personnes appelées « immigrés », n'ayant pas — le plus souvent — la nationalité française et venant d'un autre pays que la France. Les premiers immigrants furent les Séquanes, suivis des Romains qui envahirent la région avant que la ville ne soit rattachée au royaume franc. Cependant, les premiers vrais migrants furent les Juifs, qui s'installèrent dans la capitale comtoise à partir du Moyen Âge et jusqu'au XIXe siècle.

La ville fut de nouveau fortement influencée par la population italienne à la Renaissance, puis les Suisses s'installèrent dans la cité à partir du XVIIIe siècle et y fondèrent l'essentiel de l'activité horlogère. À partir des années 1870, des soldats coloniaux originaires des colonies de l'Empire — essentiellement des Maghrébins et quelques Asiatiques — débarquèrent en métropole pour soutenir l'armée française. À la suite de la Première Guerre mondiale et surtout dans les années 1920 et 1930 commença l'immigration italienne, espagnole, portugaise et d'Europe de l'Est afin de répondre à la demande de main-d'œuvre dans les usines. Une immigration massive est intervenu à la suite de la Seconde Guerre mondiale de la part de populations originaires du Maghreb, de la péninsule Ibérique et d'Italie jusque dans les années 1980 pour ces mêmes besoins de main-d'œuvre et notamment pour la construction de nouveaux grands ensembles.

Enfin, les dernières vagues d'immigration concernent des migrants originaires d'Europe de l'Est — notamment des Balkans et de l'ex-Yougoslavie —, d'Afrique subsaharienne et aussi — mais dans une moindre mesure — d'Asie du Sud-Est. L'installation depuis des siècles de ces nouvelles populations a modifié significativement la ville et lui a donné un visage cosmopolite et pluri-identitaire. De nouvelles cultures et religions sont apparues avec ces flux de populations, dont la plus ancienne est incontestablement le judaïsme, suivie plus récemment de l'islam et du bouddhisme.

Les Lip, l'imagination au pouvoir

Les Lip, l'imagination au pouvoir est un film documentaire français réalisé par Christian Rouaud, et sorti au cinéma en 2007. Il revient sur la grève ouvrière la plus emblématique de l’après Mai 68, la grève de l'usine Lip de Besançon (Doubs). On y découvre le déroulement de cette lutte d'un nouveau genre, à travers les témoignages des principaux protagonistes de l'époque ainsi qu'avec des images d'archive.

Le premier exemple d'autogestion en entreprise avec notamment la reprise du travail des employés à leur propre compte et la vente sauvage de montres, la marche Lip, qui réunit plus de 100 000 personnes dans la capitale comtoise, ou des slogans mythiques tels que « c'est pas des murs, l'usine, c'est d'abord des travailleurs » après la prise de Lip par les forces de l'ordre y sont expliqués sur un ton historique, social et politique.